mercredi 11 septembre 2013

Le marché bancaire est-il contestable?

La conception de la concurrence véhiculée par la théorie néoclassique a fortement altéré le contenu du concept forgé par Adam Smith. Celui-ci appréhendait la concurrence comme un processus dynamique, comme un comportement dicté par la rivalité économique. La concurrence ne se rattachait pas à une forme particulière de marché. Le modèle de concurrence parfaite, en gommant les mécanismes d’émulation et de lutte économique entre les firmes, non seulement rompt la filiation avec Smith mais, plus grave, occulte les processus constitutifs de la dynamique d’évolution du capitalisme. Cette conception réductrice de la concurrence est porteuse d’une vision quasi manichéenne des formes de marché où le nombre d’offreurs constitue un critère discriminant permettant de juger la proximité à la norme concurrentielle. Nombre d’auteurs ont tenté de rompre avec cette vision désincarnée de la concurrence. Parmi les plus illustres on peut citer : Chamberlin et sa théorie de la concurrence monopolistique, Schumpeter pour qui la concurrence est au cœur du processus de destruction créatrice qui guide l’évolution du capitalisme et, enfin, Hayek qui conçoit la concurrence comme une procédure de découverte qui assure la promotion du progrès technique et l’amélioration de la situation des consommateurs. Plus récemment, la théorie des marchés contestables a renoué avec l’idée que la concurrence a partie liée avec la rivalité, même potentielle, des firmes.
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