De non remboursement de
certaines créances de la banque. Elles recouvrent des provisions pour
dépréciation, c’est-à-dire pour créances douteuses, des provisions pour risques
et charges liées notamment au risque de change et à l’exécution des engagements
hors bilan, et des provisions pour risque-pays. Les capitaux propres
constituent, quant à eux, la garantie ultime de solvabilité de la banque.
Mais le bilan ne reflète
qu’une partie des activités bancaires. Il n’inclut que les crédits accordés et
les engagements contractés véritablement et de manière non contingente à la
période présente. La banque a également des activités hors bilan qui ne
correspondent pas à cette définition. Les opérations hors bilan recouvrent les
engagements futurs ou virtuels de la banque qui n’ont pas donné lieu à un flux
de trésorerie. C’est donc dans le hors-bilan que sont enregistrés
— les devises ou titres à
recevoir ou à livrer, ainsi que les opérations sur instruments financiers à terme.
Il s’agit essentiellement de contrats de change et de taux d’intérêt (contrats
à terme, swaps, contrats d’option);
— les engagements : la banque
s’engage à avancer des fonds ou à acquérir un actif à une date future
prédéterminée. Ces engagements peuvent être irrévocables ou conditionnels;
— les garanties : la banque
garantit les engagements de certains de ses clients et permet ainsi qu’ils
obtiennent des financements de tiers.
Le bilan offre donc une
vision très partielle de l’activité bancaire. Ce décalage entre les activités
des banques appréhendées à travers leur bilan et l’ensemble de leurs activités
s’est considérablement accentué ail cours des années quatre-vingt-dix, la
croissance du hors-bilan bancaire étant beaucoup plus rapide que celle du bilan.
Ainsi, dans le cas de la France ,
les engagements hors bilans de l’ensemble des établissements de crédit
atteignaient 1,65 fois la taille de leurs bilans en 1990 (bilans
14 026,8 milliards de francs,
hors bilans :23 162,5 milliards de francs), le facteur multiplicatif est passé
à 7,77 en 2002 (total de bilan : 3 786 milliards d’euros, encours des
instruments financiers à terme 29 401 milliards d’euros).