mercredi 21 août 2013

Qu'est-ce qu'une banque?

La mise en œuvre des activités économiques donne lieu à des recettes et des dépenses dans les comptes des différents agents. Certains vont  se trouver excédentaires, d'autres déficitaires. L’existence du système financier s'explique par ce déséquilibre des comptes individuels. L’épargne des agents non financiers
Diffère généralement de leur investissement en actifs physiques. Les agents à capacité de financement cherchent un emploi pour l'excédent de leur revenu sur leur dépense et les agents à besoin de financement désirent au cours d'une période dépenser plus qu'ils ne gagnent. Cette complémentarité des besoins explique tant l'existence de marchés de capitaux, où prêteurs et emprunteurs peuvent se rencontrer directement, que l'existence d'intermédiaires financiers spécialisés dans la satisfaction conjointe de ces besoins via une intermédiation bancaire traditionnelle ou une intermédiation de marché qui participe à l'essor des marchés financiers. Ainsi, il n'y a pas d'antagonisme entre intermédiation financière et développement des marchés et extension de la finance directe. Au contraire, c'est l'intermédiation de marché qui soutient la globalisation financière. Celle-ci ne voue donc pas les banques à la disparation, mais élargit le champ de leuurs activités. La liquidité des marché repose d'ailleurs sur le rôle de market maker des banques et donc sur leur fonction d'intermédiation de marché.

Pourquoi des intermédiaires financiers?
Pourquoi les marchés de capitaux n'assurent-ils pas seuls, c'est-à-dire sans qu'existent d'intermédiaires financiers, l'ajustement entre les besoins et les capacités de financement individuels? Depuis Gurley et Shaw qui ont proposé en 1960 une synthèse théorique sur l'intermédiation financière, on admet que les désirs d'emprunt et de prêt étant souvent incompatibles dans leurs formes, une fonction essentielle des intermédiaires financiers consiste à transformer les caractéristiques des actifs financiers. Les intermédiaires financiers assurent une transformation des échéances, des risques et des rendements. L'aversion différenciée pour le risque qui caractérisé les agents non financiers et les intermédiaires financiers constitue une autre justification de l'existence des institutions financières (Pyle,

1971). Plus généralement, l'existence d'intermédiaires financiers a pour origine l'imperfection des marché de capitaux. La  littérature plus récente met l'accent sur la réduction des coûts de transaction et surtout des asymétries d'information. Tout d'abord, la collecte et l'emploi de ressources par les intermédiaires financiers sont sujets aux économies d'échelle: le coût unitaire de production des services financiers diminue à mesure que la quantité fournie augmente. Le volume des opérations permet également une meilleure diversification des risques. Par ailleurs, L'intermédiation financière réduit nombre de coûts inhérents aux opérations financières: les coûts de recherche de la contrepartie de la transaction financière, les coûts de négociation des conditions financières, les coûts d'acquisition de l'information sur le débiteur, les coûts de contrôle de la bonne exécution des échanges, etc. La combinaison de services de paiement et d'intermédiation confère un avantage irréductible qux banques par rapport aux autes intermédiaires financiers dans la réduction des asymétries informationnelles. En effet, la tenue des comptes des clients est une source d'information continue pour la banque (périodicité et montant de revenus, capacité d'épargne, éventuels accidents de paiement,etc)qu'elle peut mobiliser lors d'une demande de prêt pour évaluer la solvabilité de l'emprunteur.
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